Philippe Listemann poursuit donc son chemin avec sa collection RAF, Dominions & Allied Squadrons at War. Il aborde un Squadron peu étudié, qui a connu, malgré une existence très courte, deux carrières très distinctes.
Formé le 15 juin 1942, le N°168 Squadron est initialement une unité de reconnaissance tactique. Équipé à l’origine de Tomahawk avec lesquels il s’entraîne en Grande-Bretagne, le 168 reçoit des Mustang en novembre et réalise sa première mission le 7 décembre 1942. Pendant le premier semestre, l’activité n’est pas énorme, mais lorsqu’il intègre la 2nd Tactical Air Force en juillet 1943, son volume d’opérations augmente. La reconnaissance tactique a du travail : préparer la couverture photographique pour le Débarquement et la libération du continent, mais aussi celle des constructions spéciales allemandes. Fin juin 1944, le Squadron traverse la Manche et se retrouvé basé en France.
Fin septembre 1944 débute la seconde vie du Squadron 168, quand il est converti sur Typhoon. Il devient la dernière unité à être transformée sur cet appareil, les avions ne sont pas équipés de lance-bombes ou de lance-roquettes car le 168 est chargé d’escorter les chasseurs-bombardiers ; il est en février 1945 le premier Squadron de Typhoon à être dissous.
On retrouve la formule habituelle de Philippe Listemann, avec toujours la possibilité de télécharger des mises à jour sur son site, c’est-à-dire un résumé des trois années d’existence sur une page, les bases, les commandants et chefs d’escadrilles, les décorations, les revendications de victoires, les pertes humaines et matérielles — opérationnelles ou pas — les correspondances connues des numéros de série et lettres individuelles des Mustang et Typhoon, la liste des pilotes et le tableau d’honneur.
Côté photographies, c’est un peu léger avec trois pages, soit une photo montrant un Tomahawk, trois des Mustang, deux des Typhoon, et deux des pilotes. Six profils couleur et le badge du Squadron complètent le livret de 17 pages.
J’ai trouvé quelques petites erreurs de typo, comme par exemple la devise du Squadron : C’est Rerum ou Recum ? Elles n’empêchent cependant pas la compréhension du sujet, toujours traité en langue anglaise, et parfaitement maîtrisé par l’auteur.
Jocelyn Leclercq
44 pages, 17 x 24,5 cm, couverture souple
En anglais
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