Bonjour,
Philippe Bauduin nous a quittés. Je ne vous cache pas qu'à titre personnel c'est une grande perte. Tous ceux qui l'ont approché vous diront de lui la même chose : il était doté d'une curiosité intellectuelle quasi-enfantine et inextinguible. Ce n'est pas par hasard qu'il fut directeur de l'ANVAR (Agence nationale de valorisation de la recherche). En prime, Philippe Bauduin avait le sens du partage, donnant volontiers tout ce qu'il possédait comme informations, photographies et documents. Si l'adjectif "gentil" est parfois pris dans une acception méprisante ou péjorative, c'est dommage : il est indissociable de la personnalité de Philippe. Nous nous sommes rencontrés plus d'une fois, mais aussi nous échangions souvent par téléphone. En particulier à propos de la fin de la vie, laquelle n'inquiétait pas vraiment Philippe Bauduin alors que de toute évidence il s'en approchait. Il me rappelait qu'il refusait absolument un acharnement thérapeutique qui l'aurait, selon ses propres termes, « prolongé de quelques mois alors que j'ai 90 ans ».
Philippe avait fort mal vécu le départ de son épouse bien-aimée pour l'autre monde, et depuis, il peinait à accorder de l'intérêt à tout ce qui l'animait précédemment. À défaut d'un livre, l'histoire de "Monsieur Pumphouse" mériterait un livret.
Pour essayer de cerner le personnage qui nous a quittés ->
http://www.aerostories.org/~aerobiblio/mot52.html
Merci pour tout, Philippe ! (photo Ouest-France)
Philippe Ballarini