Oui...

Oui... Déjà ambigu lors de la crise de Munich, Flandin a eu le tort après l'armistice de se fourvoyer dans les affaires de Vichy, et d'oblitérer ainsi
tous les bienfaits de ses actions antérieures. Mais ses contemporains de l'entre-deux guerres semblent s'être accordés pour voir en lui un homme de
valeur.

Le "Livre d'or Hispano-Suiza" (vers 1924 ?) lui rend hommage, aux côtés de 4 autres sous-secrétaires d'Etat à l'aviation, dont René Besnard qui avait eu
le courage d'imposer la commande du moteur Hispano au début du conflit. Un coup de force qui finit par lui coûter sa place...

D'après Whiskipédia, il en existe une biographie qui semble être un travail universitaire - donc un peu confidentiel : Étienne Paquin, "Pierre-Étienne
Flandin ou un centrisme impossible", Metz, Centre de recherche universitaire lorrain d'histoire, Université de Lorraine, coll. « Publications
historiques de l'Est. Essai » (no 66), 2019, 465 p. (ISBN 2-85730-073-5). C'est peut-être là la source des faits à l'origine de cet échange, la
proposition de construction d'un avion de chasse, car je vois que le même article Kikipédia reprend cette assertion (datée du 29 janvier 41).

Le problème avec les universitaires est que très souvent il leur manque le minimum vital dans le domaine technique pour être fiables. Chadeau, par
exemple, est incontestablement doué pour dégager les grandes tendances et les phénomènes à long terme, mais dès qu'il cherche à être précis sur les
cellules ou les moteurs, c'est la confusion... [exemples parmi tant d''autres : l'Hispano est un moteur en Y, le bombardier Amiot de 1940 est l'Amiot
343, etc. etc.).

Bien amicalement,
Alain