Noms de baptême des hydravions d'exploration.

Vaste sujet…

Pour faire court, cette tradition remonte au début des années trente avec la mise en service des premiers hydravions d’exploration. Il faut néanmoins savoir que ces
appareils disposaient d’un équipage fixe sous les ordres d’un officier, en général un EV1 ancien ou un jeune LV, qui recevait une « lettre de commandement » signée par le
Président de la république, pas moinsse ! tout comme un vulgaire « pacha » de cuirassé. Le commandant de l’escadrille avait deux casquettes, l’une de Pacha de l’unité
mais aussi celle de Pacha d’un des appareils sous ses ordres.

Les premiers appareils à porter des noms de baptême furent les cinq Breguet-Short Calcutta qui reçurent les noms historiques-z-et romantiques de vaisseaux anciens
suivants : Marie la Cordelière, La Galère Capitaine, Le Grand Coureur, la Confiance et la Danaé.

La tradition fut maintenue avec l’arrivée des Latécoère 381 (les mini « Croix du Sud ») dont un exemplaire porta le nom du fier guerrier arverne Vercingétorix.

Puis arrivèrent les Laté 302 Mouneyrès, Guilbaud, Cavelier de Cuverville rejoint plus tard par un 301 militarisé baptisé De l’Orza.

Parmi les Breguet Bizerte, on retrouve : Le Flibustier, Le Pirate, Le Grand Coureur (bis), La Recherche, La Marquise et beaucoup d’autres. Il semble cependant que dans
certaines unités, la E2 notamment, les noms des appareils, s’ils en ont eu un, ne furent pas portés sur les coques.

A partir des Latécoère 523, ce sont des noms d’étoiles qui furent adoptés ainsi Algol, Aldebaran et Altaïr. Les types civils 521 et 522 militarisés à la déclaration de
guerre conservèrent leurs noms d’origine LV Paris et Ville de St-Pierre.

Il y eut ensuite le Potez-CAMS 141 Antarès et le Latécoère 611 Achernar.

Enfin et pour en terminer, les derniers gros hydros à porter un nom furent les Breguet 730 Véga et Sirius et les Breguet 730 Altaïr et Bellatrix.

Cette tradition disparut avec le retrait du service de ces appareils au début des années 50.

C’était la belle époque…