Re:Acte d'engagement

Bonjour,

Pour essayer de faire courte une histoire qui mériterait un livre...

Au début des années vingt, l'Aéronautique militaire se vit confrontée à un manque crucial de pilotes. En effet, l'immense majorité d'entre eux avaient été démobilisés et maintenir les effectifs dans les unités actives était devenu un casse-tête.
Pour pallier ce manque, la procédure suivante fut mise en place à partir de 1920 :
L'Armée souscrivit des contrats avec des écoles CIVILES, dont beaucoup créées pour l'occasion. Les élèves pilotes, issus d'un concours national, y étaient formés jusqu'à l'obtention du brevet militaire élémentaire. Cette formation durait environ 6 mois pendant lesquels les élèves, toujours sous statut CIVIL, étaient logés, nourris et percevaient une petite indemnité. De plus, tous ces hommes devaient avoir souscrit un engagement volontaire par devancement d'appel ce qui, une fois leur brevet en poche, leur permettait d'entrer presque immédiatement au service actif pour la durée légale du service militaire, alors de 18 mois et ce, sans attendre l’appel de leur classe.
Une fois incorporés, ils recevaient pendant quelques semaines une formation purement militaire avant de rejoindre une école de spécialisation (chasse, bombardement, reconnaissance, etc.).
Nommés caporaux à l’issue de cette formation, ils étaient ensuite versés dans des unités opérationnelles jusqu'à la fin de leur service légal. Ils étaient alors, pour leur majorité, promus sergents de réserve.
La suite dépendait des intéressés, beaucoup rengageaient et continuaient ainsi une carrière d’active. D’autres demeuraient dans la réserve en effectuant des périodes annuelles d’entrainement mais beaucoup aussi abandonnaient toute activité aéronautique et étaient de ce fait radiés du PN au bout de quelques années.
Cette procédure a permis, entre 1920 et 1937, de breveter près de 3 000 pilotes boursiers.
Tout ceci pour expliquer que oui, ces jeunes gens étaient civils, titulaires du brevet de pilote militaire, mais pendant une courte période en fait.

M. Roumy : non le temps passé en écoles civiles n'était pas comptabilisé comme service actif, tout au moins pas dans la Marine et je pense qu'il en a été de même pour l'Aéronautique/Armée de l'Air. De fait, pour parler crument, les boursiers effectuaient 24 mois de service ce qui permettait aux Armées d'en "économiser" 6 !