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Re:Marcel Besson MB411
de Lucien Morareau (25/06/2025 09:20:47)
en réponse à Marcel Besson MB411 de Henry-Pierre Marquis (24/06/2025 18:09:46)
Bonjour,
On va essayer de résumer en quelques lignes un sujet qui mériterait un bouquin de 300 pages !
De 1927 à 1942, la Marine française a embarqué des hydravions sur certains de ses bâtiments. Ceux-ci pouvaient être dotés de catapultes (cuirassés et croiseurs, "Jeanne d’Arc" exceptée) ou non (avisos coloniaux et "Surcouf").
Lorsqu’un ou plusieurs hydravions servaient sur l’un de ces navires, il se créait « ipso facto » un « Service aviation » du bord dont la composition en personnels et matériels était bien sûr proportionnelle au tonnage du dit navire.
Point extrêmement important : Le personnel aéronautique spécialisé composant le service appartenait à l’équipage du bâtiment et était aux seuls ordres de son « pacha » qui, par ailleurs, était aussi le seul à décider de l’utilisation de son (ses) hydravion (s). Ces derniers étaient fournis par des parcs situés à Brest et Toulon puis Saint-Mandrier et qui procédaient aux grands entretiens et aux éventuels remplacements (avec une petite exception pour les avisos stationnés en extrême orient et dans le Pacifique).
A partir de 1931, les hydravions embarqués furent affectés à des groupements organisés géographiquement mais aussi en fonction du tonnage de leurs bâtiments. Mais bien que leurs appareils portent des codes similaires à ceux des escadrilles constituées, il ne s’agissait que d’entités administratives n’ayant ni commandant ni chef. Créés en 1931, ces groupements furent réorganisés en octobre 1938 puis une nouvelle fois en août 1940.
Cas du "Surcouf" :
Son service « aviation » était constitué de quatre hommes :
- Un EV1 pilote, chef de service,
- Un QM radio navigant
- Un QM ou Mot mécanicien
- Un QM ou Mot arrimeur.
Pour la petite histoire, le pilote et le radio navigant du Surcouf furent les seuls marins à bénéficier de la « solde à l’air » en même temps que de la solde spéciale des sous-mariniers, au grand dam des commissaires qui n’en pouvaient que mais ! J'ignore par contre à quoi ces hommes étaient utilisés lorsque l'hydravion ne volait pas.
Les vols étaient effectivement peu nombreux et ne se produisaient qu’aux escales de longue durée où l’appareil sorti de son hangar était remonté et restait en général basé à terre.
Les pilotes furent :
05/1935 – 07/1937 EV1 Noël Camart
06/1937 – 09/1939 EV1 Guy Brunel
04/1940 – 07/1940 EV1 Pierre Massicot
Les radios volants furent :
07/1936 – 11/1936 QM Jean Scour
09/1936 – 02/1939 QM Edmond Noël
01/1939 – 07/1940 QM Antoine Godé
Noël et Godé exceptés, j’ai été en contact avec tous les autres de leur vivant.
Les Besson embarqué furent :
N° 1 de 05/1935 à 06/1938, codé 7S4.8 à partir de 12/1936
N° 2 de 07/1938 à 07/1940, codé HS7.3
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