Il avait en effet tout dit !

Car, avec ses trompettes de la renommée bien mal embouchées, Brassens rappelait qu'à côté de tous les méritants oubliés, il y a aussi une cohorte d'usurpateurs que l'on a toujours dans les pattes alors qu'on aurait gagné à les voir disparaître....

Ceci étant, on peut rappeler que les débuts de l'aviation n'ont pas été marqués par un grand bond scientifique, mais plutôt par une longue série d'expérimentateurs qui ont essayé, se sont plantés, ont recommencé...et ont peu à peu ouvert la voie au progrès.

Ces expérimentateurs sont probablement une véritable légion, et pour un qui a percé, il a pu en exister dix qui ont eu les mêmes idées sans pour autant percer. Comment le souvenir de tous peut-il être perpétué, sinon par des malades dans notre genre ?

Sans oublier que même les "génies" ont eu leurs travers qui ont rendu le progrès chaotique. Ader avait conçu une machine complexe, calquée sur l'oiseau, mais dotée d'un moteur à vapeur surpuissant.... qu'il avait eu l'idée baroque de coiffer d'un énorme condenseur, parfait aéro-frein, comme si la durée des vols pouvait être importante... Quelques années plus tard, les frères Wright mettent au point un gros planeur mais l'équipent d'un moteur de leur conception, faiblard et qui ne marchera vraiment bien qu'après être passé dans les mains de l'atelier parisien Barriquand et Marre (fabricant de machines à coudre !).

L'histoire est décidément bien complexe...

Bien amicalement,
Alain